Arabie Saoudite (bbabo.net), - L'actrice tunisienne revisite l'un de ses personnages les plus aimés 12 ans plus tard

DUBAI : Dites le nom "Ola" à presque n'importe qui dans le monde arabophone, et ils sauront exactement de qui vous parlez. Ola est la propre Rachel du monde arabe de Friends, un personnage qui a capturé l'esprit d'une génération avec humour et cœur, et est devenu l'actrice tunisienne Hend Sabri - la femme qui lui a donné vie sur le phénomène télévisé égyptien "Ayza Agawez" - dans une institution culturelle.

Maintenant, 12 ans après le début de cette série, Ola est de retour sur le petit écran. «Finding Ola», la dernière série arabe originale de Netflix, est tombée le 3 février et a immédiatement grimpé en tête des classements du streamer à travers le Moyen-Orient – ​​cette fois non seulement avec Sabri, mais dirigée par elle, marquant le premier travail majeur de la star en tant que une productrice et sa première étape pour devenir une voix culturelle encore plus influente à travers le monde arabe.

"Ola, pour moi, est le personnage le plus emblématique que j'ai incarné à l'écran. C'est le préféré de mon public. C'est le favori des familles arabes partout. Quand j'ai été approché par Netflix pour faire quelque chose de plus proche d'une comédie dramatique, j'ai immédiatement pensé à Ola », a déclaré Sabri à bbabo.net.

« Pour moi, elle est un pont entre moi et le public. Et c'est un public très large, car elle est tellement aimée par toutes les générations. Les familles du Moyen-Orient ne s'assoient généralement pas et ne regardent pas la même émission, mais avec Ola, quelque chose était différent. Tout le monde dans la famille a regardé ‘Ayza Agawez’ », poursuit-elle.

Dans "Ayza Agawez" (qui se traduit par "Je veux me marier" en anglais), Ola était une femme de 30 ans qui voulait désespérément trouver un partenaire. C'était une comédie d'erreurs à haute voix qui était émotionnellement honnête et relatable pour les jeunes femmes de la région, capturant le pouls de la société d'une manière que peu de séries sont capables de faire. La ramener à l'écran a donné à Sabri l'opportunité de capturer un esprit différent, racontant l'histoire d'une femme à un stade ultérieur de sa vie qui a fini d'essayer de trouver un mari et essaie de se retrouver.

« Je pense qu'Ola est un excellent outil pour parler aux gens, pour exprimer mon point de vue sur la société, pour s'attaquer aux tabous, mais de manière subtile et aimante. J'ai pensé qu'il serait bien d'exprimer ce qui a changé socialement au cours de ces 12 années dans le monde arabe à travers Ola », déclare Sabri. "Elle est un grand symbole des jeunes femmes modernes du Moyen-Orient."

Sabri a choisi audacieusement de réinventer le ton de "Ayza Agawez", en créant une série conçue pour une femme de 42 ans – quelque chose qui serait à la fois cinématographique et romanesque, une série de prestige en six épisodes qui honorait l'importance du personnage, et jusqu'où elle était venue. Dans "Finding Ola", elle serait différente, une femme qui fait face à un mariage raté et qui gère les problèmes d'adultes avec grâce, montrant que se rendre à l'autel ne garantit pas toujours une fin heureuse.

"Elle est maintenant dans la quarantaine, et ce n'est pas le même monde. Nous ne voulions pas qu'elle soit l'ancienne Ola parce que personne ne reste le même. Ce n'est pas une saison deux; c'est vraiment quelque chose de nouveau. C'est une autre histoire avec d'autres personnages et amitiés, d'autres regards sur la vie. Les gens changent, et peut-être parfois n'acceptent-ils pas le changement des autres parce qu'ils pensent qu'ils ne devraient pas changer. Parfois, quand les gens vous aiment, ils ne veulent pas que vous changiez, mais les gens changent et si les gens changent, tout le reste change également », explique Sabri.

Être la principale voix créative de la série dans les coulisses a été un énorme défi pour Sabri, qui admet qu'elle a parfois eu du mal à s'adapter au fait d'être la patronne plutôt que "simplement" une collaboratrice importante, et la myriade de façons dont cela a divisé son objectif.

"En tant qu'actrice, j'ai perdu tous mes amis parce que j'étais toujours sur les nerfs et je ne pouvais pas vraiment jouer avec eux. Je ne pouvais pas être dans l'instant comme eux. Être seulement une actrice me manquait », dit Sabry.

Sabri, humble à un défaut, sous-estime la maîtrise dont elle a fait preuve derrière la caméra, selon le réalisateur de la série Hady El-Bagoury.

"Pour moi, c'est clairement sa personnalité qui a fait que ça marche", dit-il. « Un grand producteur doit avoir une certaine personnalité. Vous devez être capable de parler à tout le monde, d'avoir plus d'une pièce dans votre esprit, vous ne pouvez pas être à sens unique. Hend est dans les détails, et les grands producteurs se concentrent sur les détails. J'ai été très impressionné par sa façon de penser et par la façon dont elle est passée de son esprit de productrice à son esprit d'actrice devant la caméra.

Une fois ajustée, Sabri permet que le défi de son plan ambitieux se manifeste dans le travail le plus épanouissant de sa carrière.

« J'étais enthousiasmé par la fin du projet. Au début, c'était vraiment stressant, mais c'était super stimulant, non seulement pour moi, mais pour chaque actrice et chaque femme de cette industrie. Je pense que cela a encouragé toutes les filles qui travaillaient avec nous de pouvoir voir le pouvoir des femmes sur ce plateau. Nous étions représentés comme jamais auparavant », explique Sabri."C'est le genre de respect que nous essayons d'obtenir. Nous essayons de changer quelque chose dans l'industrie. Ce n'est pas facile, mais j'ai beaucoup appris, même si j'ai perdu des amis. Je suis reconnaissante de ce que nous avons accompli et de la direction que nous prenons », poursuit-elle.

Alors que Sabri reste l'un des acteurs les plus recherchés du monde arabe, si El-Bagoury parvient à ses fins, Sabri sera productrice pour les années à venir, car elle a tant à ajouter à la scène culturelle en Égypte et au-delà.

"Je lui ai dit plusieurs fois que j'aimerais continuer à travailler avec elle en tant que productrice, même si elle n'est pas actrice. Elle a cet esprit très structuré et ses opinions sont très bonnes, notamment en termes de réalisation et de scénario. Elle pouvait tout faire. Elle a tous les éléments dont un grand producteur a besoin, même si cela tue votre vie sociale », déclare El-Bagoury.

Sabri semble avoir trouvé une maison chez Netflix, un partenariat qui conduira probablement à de futures émissions que Sabri produira, même s'il est peut-être trop tôt pour promettre une deuxième saison de "Finding Ola".

"Nous verrons. Voyons comment se déroule la première saison. Nous sommes vraiment stressés. Anxieux, fier, heureux, oui — mais stressé », dit Sabri.

Depuis que l'émission a atteint la première place sur Netflix dans presque tous les pays du Moyen-Orient depuis ses débuts, Sabri a pris un moment pour réfléchir à l'endroit où ce voyage l'a amenée – un voyage pas trop différent de celui d'Ola elle-même – et à quel point c'est proche. l'a amenée à ceux avec qui elle a travaillé pour l'apporter au monde.

"Tous ceux qui ont travaillé sur ce projet ont travaillé avec un peu de leur cœur et nous sommes très heureux d'être ici. On sent qu'il y a de l'amour pour ce projet. Nous espérons que les gens l'aimeront autant que nous. Je veux juste que les gens s'identifient à elle autant qu'il y a 10 ans, dans la région et à travers le monde », déclare Sabri.

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