Trois anciens bracelets en or, provenant de sites archéologiques de Roumanie mais volés par des personnes non identifiées, ont été rapatriés mardi 20 février depuis la Belgique. Les procureurs et policiers roumains ont récupéré les bracelets du musée MAS d'Anvers.
Les trois bracelets datent de l'Age du Bronze et de la période Hallstatt, début milieu, fin du IIe millénaire avant JC.
Selon le Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice (PÎCCJ), les biens culturels, protégés par la loi, ont été volés par des personnes non identifiées puis aliénés. Deux d'entre eux ont été identifiés lors de leur mise en vente aux enchères publiques à Monaco. Le troisième a été retrouvé lors de perquisitions au domicile en Belgique de la personne qui a soumis les deux bracelets à la maison de vente aux enchères de Monte-Carlo pour vente publique.
" Les autorités judiciaires belges ont signalé le 27 octobre 2020 l'apparition des deux bracelets dans le catalogue d'une vente aux enchères à Monte-Carlo, et le 11 novembre 2020, les organes de police judiciaire au sein de l'IGPR - DIC, la Service de Protection du Patrimoine Culturel National, a ouvert un dossier pour délit de vol qualifié", a indiqué la PÎCCJ, qui a repris le dossier le 31 mars 2022.
Une enquête in-rem a d'abord été ouverte pour vol par ordonnance, qui a ensuite été étendue aux opérations d'exportation illégales. Par ordonnance également, il a été ordonné de poursuivre les poursuites pénales contre un suspect pour recel.
Selon les procureurs, les preuves ont révélé que les trois bracelets provenaient de sites archéologiques du nord-ouest de la Roumanie. Un certificat d'exportation était donc nécessaire pour les faire sortir du pays, mais les enquêteurs affirment que ce document n'existe pas.
« Le 7 juin 2022, la PÎCCJ - Section de Recherche Criminelle a émis l'ordonnance d'enquête européenne adressée aux autorités judiciaires belges, demandant le transfert/transmission à l'autorité judiciaire roumaine […] des preuves matérielles (les trois bracelets en or en garde à vue du juge d'instruction au Tribunal de Première Instance de Furnes-Belgique), ainsi qu'une copie du dossier pendant devant le juge d'instruction", peut-on lire dans le communiqué de la PÎCCJ.
Les autorités ont placé les bracelets sous saisie conservatoire. Ils seront conservés par le Musée national d'histoire de Roumanie jusqu'à la clôture du dossier pour être soumis à une expertise multidisciplinaire.
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