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L'Asean demande la fin immédiate des violences au Myanmar

L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est a appelé mercredi à la fin "immédiate" des violences au Myanmar et à la junte pour qu'un envoyé spécial chargé de faciliter les pourparlers se rende sur place dès que possible.

Le bloc régional de 10 nations a mené des efforts diplomatiques pour mettre fin au chaos déclenché au Myanmar par le coup d'État de l'année dernière, qui a déclenché des manifestations de masse et une répression meurtrière de la dissidence.

Mais la violence s'est poursuivie, les groupes anti-junte s'affrontant régulièrement avec l'armée et la Banque mondiale avertissant que l'économie du Myanmar s'était probablement contractée de près d'un cinquième l'année dernière.

Le bloc a appelé à "l'arrêt immédiat de la violence et à toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue" dans un communiqué publié par le Cambodge, l'actuel président.

Son envoyé spécial, le ministre cambodgien des Affaires étrangères Prak Sokhonn, devrait également être autorisé à se rendre dans le pays dès que possible pour rencontrer toutes les parties concernées, a-t-il ajouté.

Il n'a fait aucune mention de la dirigeante civile évincée Aung San Suu Kyi, qui est détenue depuis le coup d'État et fait face à un catalogue d'accusations devant un tribunal de la junte qui pourrait l'emprisonner pendant plus de 100 ans.

La junte a cité le procès en cours de Suu Kyi comme raison pour refuser d'autoriser l'ancien envoyé spécial de l'Asean à rencontrer le lauréat du prix Nobel, ce qui a incité le bloc à exclure le chef de la junte Min Aung Hlaing d'un sommet de haut niveau en octobre.

Le Myanmar est de plus isolé sur la scène internationale, la visite en janvier du dirigeant cambodgien Hun Sen étant la première d'un dirigeant étranger depuis que les généraux ont pris le pouvoir.

Dans un discours prononcé mardi à l'occasion de l'anniversaire du coup d'État, Min Aung Hlaing a déclaré que la junte avait discuté des envoyés spéciaux de l'ASEAN et de l'ONU dans le pays, selon le journal d'État Global New Light of Myanmar.

Mais il a ajouté que toute coopération avec la communauté internationale se ferait "sans porter atteinte à la souveraineté de l'Etat, aux intérêts nationaux plans futurs du gouvernement".

Plus de 1 500 personnes ont été tuées par les forces de sécurité et plus de 11 000 arrêtées depuis le coup d'État, selon un groupe de surveillance local.

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