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La politique militaire du Koweït sur les préjugés sexistes suscite des protestations Les ministres des affaires étrangères de l'ASEAN réaffirment leur engagement à mettre en œuvre le RCEP

Koweït City, - Les femmes koweïtiennes ont exprimé leur indignation après l'annonce de la politique de l'armée sur les préjugés sexistes. Comme l'a rapporté l'AFP, jeudi (17/2/2022), les autorités militaires autorisent les femmes soldats à effectuer des missions de combat, si elles obtiennent l'autorisation d'un tuteur masculin et qu'il leur est interdit de porter des armes.

Les militants ont dénoncé la politique comme "un pas en avant, deux pas en arrière". Les critiques se sont intensifiées après que le ministère de la Défense a également décidé que les femmes dans les forces armées, contrairement aux civils, devraient porter des couvre-chefs.

Cette décision a déclenché une réaction violente de la part des internautes au Koweït, qui est généralement considéré comme l'une des sociétés les plus ouvertes du Golfe.

"Je ne sais pas pourquoi il y a des restrictions à l'entrée dans l'armée", a déclaré à l'AFP Ghadeer al-Khashti, professeur de sport et membre du comité des femmes de l'Association koweïtienne de football.

"Nous avons toutes sortes de femmes qui travaillent dans tous les domaines, y compris la police", a-t-elle ajouté.

Al-Khashti a déclaré que sa mère avait aidé la résistance lorsque le dictateur irakien Saddam Hussein en 1990 a envahi le Koweït et l'a occupé pendant sept mois avant d'être chassé par la coalition internationale dirigée par les États-Unis.

« Ma mère, lors de l'invasion de l'Irak, cachait des armes sous son abaya et les apportait aux membres de la résistance koweïtienne, et mon père les poussait même. Je ne comprends pas sur quelle base ils considèrent les femmes comme faibles", a déclaré Khashti.

Le ministère de la Défense a décidé en octobre d'autoriser les femmes à occuper des postes de combat. Mais ensuite, le ministère a imposé des restrictions après que le ministre de la Défense a été interrogé par le législateur conservateur Hamdan al-Azmi.

Azmi, qui est encouragée par les édits religieux islamiques ou les fatwas, soutient que le fait d'avoir des femmes dans des rôles de combat est "incompatible avec la nature des femmes".

Lulwa Saleh al-Mulla, chef de la Société culturelle et sociale des femmes koweïtiennes, a déclaré que les restrictions du ministère étaient discriminatoires et inconstitutionnelles et a promis une action en justice par l'organisation.

"Nous avons martyrisé des femmes qui ont défendu leur pays de leur plein gré. Rien ne leur ordonnait de le faire autre que l'amour pour leur pays", a-t-il déclaré à l'AFP.

« Nous sommes un pays musulman, c'est vrai, mais nous exigeons que la loi ne se soumette pas aux fatwas. La liberté individuelle est garantie dans la Constitution, qui est la base juridique du pays", a-t-il ajouté.

Les femmes koweïtiennes ont obtenu le droit de vote en 2005 et ont été actives à la fois au cabinet et au parlement, bien qu'elles soient sous-représentées dans les deux.

Contrairement à la plupart des États du Golfe, le Koweït est connu pour avoir une scène politique active, les législateurs défiant régulièrement les autorités.

Plus tôt ce mois-ci, des dizaines de femmes koweïtiennes ont protesté contre la suspension d'une retraite de yoga pour femmes jugée "indécente" par les conservateurs.

L'un d'eux était Azmi qui, dans un post sur Twitter, a dénoncé le rassemblement comme « dangereux » et « étranger à la société conservatrice du Koweït ».

Les manifestantes portaient des pancartes dénonçant "l'exploitation des problèmes des femmes" en politique, ainsi que le "régime fatwa" et la "tutelle des femmes".

Le débat sur les nouvelles règles de l'armée pour les femmes est devenu irrationnel, a déclaré Ibtihal al-Khatib, professeur d'anglais à l'Université du Koweït.

"Les militaires ont besoin d'intégrer les femmes et les hommes sans discrimination. Le danger de ne pas faire de discrimination entre les hommes et les femmes, et la mort aussi pas au combat", a déclaré à l'AFP l'universitaire féministe.

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