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tragédie récurrente

C'est le bon sens, répété à chaque tragédie comme celle qui secoue Petrópolis (RJ), le but d'empêcher l'effondrement des maisons et autres constructions sur un terrain instable ou à la merci d'épaves. Il doit y avoir des alertes météorologiques, informer les gens de la menace et les éloigner des zones à risque.

Ce sont des palliatifs incontournables, qui ne répondent pas à la totalité du problème. De nombreuses villes ont des cartes des dangers ; il y a plein de lois pour régler le problème.

Mais vers où déplacer les populations vulnérables ? Comment empêcher davantage de personnes de retourner sur des terres au bord de la ruine, une migration souvent gérée par des squatters urbains, des milices et d'autres factions criminelles ?

À São Paulo, environ 500 000 personnes vivent dans 175 500 maisons susceptibles de s'effondrer. Selon une estimation préliminaire de l'IBGE pour 2020, il y a près de 530 000 ménages dans ce que l'institut appelle les « agglomérations subnormales », 13 % du total de la ville.

Il s'agit d'une "occupation irrégulière de la propriété d'autrui" pour le logement, telle que définie par l'institut. Il a un "modèle urbain irrégulier" et manque de services publics.

Au Brésil, c'est le cas de près de 8 % des ménages —19,3 % à Rio, 55,5 % à Belém. Ce sont « des favelas, des invasions, des grotas, des basses terres, des communautés, des villes, des gueules de bois, des lotissements irréguliers, des cases, des maisons sur pilotis ».

La raison sous-jacente de ces occupations est la pauvreté combinée à l'inégalité des revenus et des richesses, exacerbée par l'inégalité sociale et territoriale des améliorations urbaines. En termes bruts, manque d'argent pour louer un logement décent, proche des emplois et des services publics.

Dans la ville de São Paulo, il existe de vastes régions centrales et urbanisées prises par des terres et des bâtiments en friche. Il n'existe cependant aucun programme efficace de taxation et de réglementation des investissements publics ou privés qui transforme ces terres vacantes et improductives en un lieu de vie et de travail.

Par ailleurs, les dépenses publiques d'urbanisation et de transport privilégient ou ont privilégié les régions riches, ce qui se traduit par une valorisation du patrimoine des plus fortunés.

Dans l'immédiat, il faut éviter les décès avec des palliatifs, bien sûr. Mais il est aussi urgent de mettre en œuvre un plan de redistribution du foncier et des ressources publiques, encouragé par une fiscalité progressive et l'induction d'investissements privés socialement pertinents. Les zones à risque sont une facette d'une distorsion plus durable.

Editorials@grupofolha.com.br

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