Russie (bbabo.net), - En cas d'escalade de la tension dans le Donbass, les forces armées russes peuvent être impliquées dans la défense de la RPD et de la RPL, et il existe désormais toutes les bases légales pour cela. Un expert militaire a expliqué quand et comment ils peuvent être utilisés.

Vladislav Shurygin, membre du club d'Izborsk :

- Sanctionnée par le Conseil de la Fédération de Russie, l'utilisation de nos forces armées à l'étranger (lire - dans le Donbass) affectera certainement la situation là-bas. De plus, cela a déjà été réfléchi. Ce que l'Ukraine fait maintenant sur la ligne de contact est fait, dirons-nous, avec une grande peur. Au moins, il n'y a plus cette impudence, cette levrette et ce courage dont les militaires ukrainiens ont fait preuve il y a une semaine.

En même temps, il ne peut pas arrêter la violence en tant que telle. L'Ukraine est désormais incapable d'abandonner l'usage de la force militaire dans le Donbass. Kiev, entre autres, y est poussée par la situation interne du pays, où les radicaux exigent une réaction ferme de Zelensky pour reconnaître l'indépendance de la RPD et de la LPR. Par conséquent, l'armée ukrainienne essaiera de se concentrer sur les tactiques de la "terre brûlée". Ils font en sorte que, comme ils le croient, la terre brûle sous les pieds des envahisseurs. Pour ce faire, ils disposent de tous les moyens sont bons, y compris des actes de terrorisme et de sabotage.

Le but de telles actions est clair. D'une part, Kiev ne veut pas que tout cela se transforme en une grande confrontation militaire avec la Russie. En revanche, il cherche à infliger des "coups" sensibles. Dans quelle mesure cela fonctionnera est une question ouverte. Mais l'Ukraine, bien sûr, a maintenant peur de provoquer la Russie dans une réponse sérieuse. Les quatre derniers jours ont confirmé que personne en Occident ne « s'adaptera » à cela et ne fournira pas d'assistance militaire directe à Kiev. Au mieux, les Ukrainiens recevront un autre lot d'armes et de munitions, puis ils devront s'en occuper eux-mêmes.

Continuer à pomper l'Ukraine avec des armes, à mon avis, ne changera pas fondamentalement la situation. Avec l'avènement, disons, d'une reine des échecs sur l'échiquier, toutes les règles du jeu vont changer. Lorsque les forces armées ukrainiennes se sont opposées aux armées des républiques du Donbass, ces armes étaient importantes. Mais si l'armée russe, qui a un "bras long" sous la forme des mêmes énormes forces aérospatiales capables d'atteindre n'importe quel point de l'Ukraine, entre en action, tout cet arsenal occidental perdra toute son importance. En termes tactiques, dans une certaine situation, il peut créer des préférences pour les Ukrainiens sur le champ de bataille. Mais pas plus. En termes opérationnels et plus encore stratégiques, cette arme ne fera pas la météo.

Qu'est-ce que l'Ukraine essaie de réaliser avec ses provocations dans le Donbass ? À mon avis, Kiev est intéressée ou, plutôt, est utilisée par l'Occident pour d'autres actions bien pensées. Il est évident qu'ils ne vont pas imposer toutes les sanctions contre la Russie d'un coup "en chœur". Pour que l'ensemble du paquet soit appliqué, une série de "casus belli" est nécessaire - des raisons de guerre. Par conséquent, l'Ukraine est forcée d'équilibrer dans le cadre d'un dilemme - la Russie doit être provoquée à utiliser la force militaire. Mais provoquer sans grandes conséquences pour Kiev.

C'est jouer avec le feu. Par exemple, j'apprécie très durement la situation avec la délimitation des frontières de la RPL et de la RPD. S'ils restent le long de la ligne de contact des parties, cela se traduit par un saignement continu. Laisser les forces armées ukrainiennes à un champ de tir à 4 kilomètres du centre de Donetsk signifie, à mon avis, commettre une erreur catastrophique.

Je ne doute pas que dès que l'Ukraine dépassera, cyniquement parlant, la "norme de la violence" dans le Donbass, une opération conjointe avec les républiques sera menée pour forcer Kiev à la paix. En conséquence, les frontières de la RPD et de la RPL seront repoussées aux frontières administratives des régions de Donetsk et Louhansk.

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