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Le président indonésien dit regretter vivement les violations des droits passées dans le pays

JAKARTA — Le président indonésien Joko Widodo a reconnu mercredi 11 janvier qu'une série d'incidents équivalant à des "violations flagrantes des droits de l'homme" avaient eu lieu dans le passé de son pays, notamment les effusions de sang et les arrestations qui ont eu lieu en 1965 et 1966.

Dans l'une des périodes les plus sombres de l'histoire de l'Indonésie, certains historiens et militants ont estimé qu'au moins 500 000 personnes ont été tuées dans des violences qui ont commencé à la fin de 1965 après que le général Suharto et l'armée ont pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État communiste avorté. Un million de personnes ou plus ont été emprisonnées, soupçonnées d'être communistes.

"Avec un esprit et une conscience clairs et authentiques, en tant que chef d'État, je reconnais qu'il y a eu des violations flagrantes des droits de l'homme qui se sont produites dans de nombreux événements", a-t-il déclaré.

"Et je regrette vivement que ces violations se soient produites."

Le président, communément connu sous le nom de Jokowi, a cité 11 autres incidents, couvrant une période entre 1965 et 2003 avant son mandat de chef, y compris la mort par balle et l'enlèvement d'étudiants lors de manifestations contre le règne de trois décennies de Suharto à la fin des années 1990.

Les étudiants à la tête des manifestations ont été ciblés et il y a également eu de nombreuses victimes au cours de cette période de la communauté chinoise, une minorité dans le plus grand pays à majorité musulmane du monde et parfois mécontente de sa richesse perçue.

Jokowi a déclaré que le gouvernement chercherait à restaurer les droits des victimes « de manière équitable et sage sans nier la résolution judiciaire », mais n'a pas précisé comment.

Le président a également cité les violations des droits de l'homme dans la région agitée de Papouasie, notant que sa reconnaissance est venue après avoir lu les résultats reçus d'une équipe qu'il a formée en 2022 pour enquêter sur ces violations.

Le président indonésien dit regretter vivement les violations des droits passées dans le pays